Les elfes ...

Elfes

Felshyän

De tous les peuples civilisés, les elfes sont sans doutes les plus mystérieux et les plus distants qu’il m’ait été donné de voir. Ces créatures pourraient semble-t-il, vivre jusqu’à trois millénaires ; cette longévité peut s’expliquer par leur essence magique. En effet, personne ne connaît mieux que ce peuple les flux de magies et personne ne peut prétendre pouvoir les contrôler comme ils le font. Malgré ces avantages conséquents, les peuples elfiques semblent sinon sur le déclin, au moins dans une période difficile. En effet, de par leur extraordinaire longévité, les elfes sont des êtres très rationnels qui savent épargner et ne pas abuser du présent afin de s’assurer un avenir. Ceci, même jusque dans leur cycle de reproduction, qui semble recommencer de manière récurrente à peu près tous les mille cinq cents ans. Dans ces conditions on comprend que chaque individu est précieux et qu’il faudra beaucoup de temps pour qu’un jeune elfe naisse et prenne sa place. Mais les nombreuses guerres qu’ils eurent à mener contre les forces démoniaques, les expéditions d’humains avides et cupides sur leurs terres ou plus récemment contre leur sombres cousins les Drahëlites, elfes obscures qui de guerre fratricide en guerre fratricide ont réduit de près de moitié la population elfique ( ce qui représente un véritable désastre pour cette race à la démographie pauvre, changeante et imprévisible ) les ont considérablement affaiblis.

En Felshyän, la plus grande contrée elfique, j’ai pu rencontrer un elfe du nom de Solenör, prince de Felshyän. Il m’a lui-même reçu dans son palais de Mithëlyandre, la capitale de Felshyän, pour m’entretenir des us et coutumes de son peuple. J’y appris que Felshyän recouvrait les trois quarts de la côte est du Grand Continent et que sa surface était égale aux trois quarts de celle d’Heliador. Les Felshyäns sont un peuple aux desseins pacifistes mais qui présente l’ambiguïté de posséder l’une des plus grandes et plus compétentes armées du monde connu. En effet, les jeunes elfes de Felshyän commencent par servir dans la milice en tant qu’archers des l’âge de 120 ans afin de pouvoir s’aguerrir tout en étant plus ou moins épargnés des affres de la guerre. Ils y restent jusqu’à à peu près l’âge de 500 ans, à partir duquel ils passent au rang de lanciers ou épéistes, lesquels doivent payer et entretenir eux même leur équipement. Chaque province de Felshyän contribue à la défense du royaume de par ses miliciens, mais aussi ses troupes spéciales, qui forment l’élite des Osts elfiques. Ces troupes sont commandées par la noblesse de Felshyän, ils portent le titre de Tyr et commencent leur service en tant que cavalier au sein des régiments de Sélénites, chevauchant de puissants destriers elfiques dont la réputation n’est plus à faire. Les plus aguerris peuvent servir directement le roi en entrant dans la caste des Chevaliers-Dragons, qui autrefois combattaient à dos de dragon, mais qui depuis le Grand Sommeil, se voient obligés de combattre à dos de destrier. Les nobles faisant preuve d’un grand esprit de discernement se voient octroyer les grades de lieutenant , commandant, puis capitaine, et les plus brillants d’entre eux finissent généraux ou, distinction suprême, Gardes d’Airain ! Les Maz, membres du clergé, apportent parfois leur soutient aux armées royales, envoyant leurs moines combattants et leurs soigneurs prêter main forte aux troupes en campagne. Là où excellent les Felshyäns, en plus de la magie et des mages de guerre qui leur apportent un soutien non négligeable au combat, c’est, comme tout peuple marin, la batellerie. Que ce soient des flottes commerçantes ou guerrières, les navires Felshyäns sont certainement les plus rapides et les mieux conçus qui soient, ce qui leur permet d’intervenir très rapidement en cas de conflit sur l’un ou l’autre des deux continents majeurs, et d’asseoir leur domination marchande sur la mer Delfin.
Le royaume Felshyän se compose de neuf provinces toutes dirigées par un Tyr, membre de la noblesse. Six des neuf provinces sont côtières et leurs capitales sont souvent de puissants ports de commerce, ou, pour les provinces intérieures, des lieux de passage des grandes voies commerciales terrestres du Grand Continent. Des villes comme Mithëlyandre, Mazrëh-Hyl, Palor-Mel (premier port Felshyän), Hyl-Löthyän, Vaëlhyt, ou Illithiän illustrent la puissance militaire et économique de Felshyän. Ce qui frappe de prime abord lorsque l’on s’aventure dans ces cités, c’est leur démesure, tant du point de vue de la superficie que de la hauteur des constructions. Les bâtiments sont souvent élancés et hauts de plusieurs dizaines de mètres, structurés en arches successives, de plus en plus fines à mesure que l’on approche du sommet. Statues, vitraux, et colonnes ornent les murs d’un marbre blanc comme sel. Certaines constructions, le plus souvent les bâtiments administratifs ou les demeures de mages ou de membres influents de la société sont bâties de manière extravagante, mais avec un goût artistique prononcé, propre à ce peuple, tellement démesurées et extravagantes que parfois, elles semblent défier les lois de la gravité ! Ici tout semble se marier avec la nature, les cours d’eau semblent ne pas avoir été détournés, les habitations paraissent telles des fleurs qui orneraient le beau jardin d’honneur d’un noble d’Heliador tant elles semblent se fondre dans l’environnement. La mousse d’un vert plus ou moins foncé selon l’ensoleillement contraste avec le blanc éclatant des murs, et les couleurs vives des vitraux illuminant de mille feux les claires eaux qui parcourent ça et là les rues de la cité. Lorsque l’on arpente ces cités, on est envahi d’une impression étrange, comme si ces constructions immaculées et ces reflets flamboyants avaient quelque chose de mystique, qui nous renverrait à notre perception de ce que serait le paradis. Une palette de couleurs des plus fournies vient flatter nos pupilles, du brun sombre des sols fertiles, en passant par le vert de jade de la végétation, des oriflammes aux reflets bleu glacial teinté de pourpre, des toits en plaques grises argentées telles des écailles de poisson, au blanc irréaliste des bâtiments venant se refléter sur la surface des bassins au débit paresseux. L’eau est présente partout dans ces cités, toutes bâties autour d’un cours d’eau, lequel est garni de ponts aux voûtes pâles et dont la volupté n’a d’égal que l’élégance des courbes sinueuses de ses rives. En effet, chaque avenue, chaque rue, chaque ruelle possède son propre petit lit d’eau peu profonde dont les elfes aiment à parcourir la longueur, pieds nus. Tous ces petits cours d’eau se rejoignent en divers points reliés par des ruelles tentaculaires formant de petits étangs, lacs ou mares, où les Felshyäns aiment à pérégriner, se reposer, composer chants et poèmes, jouer, ou se détendre. Il arrive parfois, que sur les places les plus importantes de la cité, ces cours d’eau se jettent dans des fontaines de marbre blanc, ornées des statues de héros Felshyäns, de monstres légendaires, ou de personnalités locales.

Le royaume est essentiellement côtier, l’intérieur des terres étant composé principalement de vastes forêts, de petites plaines et de quelques plateaux montagneux. La richesse de Felshyän repose sur ses techniques de pêche développées qui leur permettent de remonter des poissons recherchés pour les plus grands banquets de luxe du monde connu, mais aussi et principalement sur le savoir faire de ses artisans en matière d’arts (sculpture, peinture, architecture, …), d’armement, de dressage et de joaillerie. En effet le pays compte de nombreux minerais rares qu’il ne se prive pas d’exploiter et parfois de revendre à prix d’or aux peuplades humaines qui en font un objet de richesse et de pouvoir, mais aussi, parfois à leur dépends, de convoitise ! Le pays est très sauvage, en effet à l’inverse des peuplades humaines les elfes préfèrent se regrouper en grandes communautés donnant lieu à la construction de cités immenses, mais peu nombreuses. Cette contrée présente une particularité dans son fonctionnement administratif que l’on ne retrouve pas encore chez les peuplades humaines qui s’empressent d’essayer de copier. En effet, les Azëhyr, représentent la caste des administrateurs ; ce sont les grands commerçants, banquiers et propriétaires terriens du royaume qui ne sont pas des combattants et ne peuvent donc pas prétendre au titre de Tyr. Ils administrent chaque cité et chaque pan de l’économie de manière précise et rigoureuse, si bien que la corruption et quasi nulle et que chaque bénéfice potentiel est exploité au maximum ; ce qui chez les humains est encore loin d’être le cas.

Le pays vivait relativement paisiblement, bien qu’il subissait de temps à autres l’attaque d’un prince démon ou de quelques cupides brigands humains, avides de richesse et de gloire, jusqu’à il y a peu. En effet, une immense forêt au nord du pays, la forêt de Jyhüa s’avère être la frontière commune avec les sombres elfes Drahëlites qui depuis récemment tentent des incursions de plus en plus osées en Felshyän. Sont-ce les prémices d’une nouvelle invasion de grande ampleur, telle que l’on n’en avait point vu depuis 1200 ans avec la défaite de Shyloën le borgne contre le prince Solenör dans cette même forêt de Jyhüa ? En effet, ce dernier a fait savoir aux intendants de Felshyän qu’il comptait bien prendre sa revanche et que d’ici mille ans, Mithëlyandre deviendrait la capitale de la province de Felshyän, vassale du grand royaume Drahëlite de Shyloën le borgne ! Une menace qu’il ne faut s’en doute pas prendre à la légère. D’ailleurs la province dans laquelle se situe la forêt de Jyhüa, bénéficie d’un statut à part dans Felshyän. Sa capitale est la cité d’Illithiän, chef lieu de la province de Lyaëthan, province plus autonome et qui entraîne sa propre armée dont les membres sont appelés les Veilleurs Elfiques . Cette armée est experte dans la guerre en milieu forestier et dans la tactique d’embuscade, ses membres sont souvent plus discrets et plus austères que les autres elfes de Felshyän ; ils font preuve d’une loyauté sans faille envers la province de Lyaëthan et d’une haine viscérale vis-à-vis de leurs cousins les elfes sombres Drahëlites. Ils sont souvent employés par l’armée régulière dans un rôle de soutien, mais leur affectation principale reste les patrouilles le long de la frontière de la forêt de Jyhüa et la lutte et la prévention contre les invasions elfes noires. De part leur statut à part, leur haine des elfes obscurs, et leur environnement hostile, les elfes de la province de Lyaëthan sont moins enjoués et amicaux que les autres elfes Felshyäns. Il se pourrait bien que le destin de Felshyän, mais aussi du monde entier se joue en Lyaëthan et que les Veilleurs elfiques aient un rôle de premier plan à jouer dans la prochaine guerre qui s’annonce…

Les Drahëlites ...


[ Je compléterais ]

les Titres :

- Tyr : Titre de noblesse, c'est la caste des guerriers et chevaliers elfes. (le titre de Tyr se place en fin de nom, exemple : Aenaryon Glaedr Tyr)

- Maz : Titre religieux qui correspond à la classe du clergé, il peut s'agir de moines combattants, comme de prêtres. ( le titre de Maz se place en début de nom, exemple : Maz Aglaïr Felt)

- Azëhyr : Titre administratif, ce sont les grands commerçants, banquiers et propriétaires terriens du royaume qui ne sont pas des combattants (et ne peuvent donc pas prétendre au tire de Tyr). (le titre de Azëhyr se place au milieu du nom, entre prénom et nom, exemple : Elthyr Azëhyr Shaïa)